03/12 Les repreneurs doivent être capables de se décider vite !

A en croire les experts de la transmission d’entreprise du réseau Cédants & Repreneurs d’Affaires (CRA), le marché de la transmission d’entreprise est à la fois particulièrement éparpillé et sur-estimé.
C’est en tout cas ce qu’explique Jean-Jacques Brunet, le responsable de la formation dispensée par ce réseau national présent dans toutes les régions de France grâce à quelques 70 délégations qu’animent près de 200 intervenants.

Eparpillé d’abord du fait du nombre très important de sources auxquelles les candidats repreneurs sont confrontés lors de leur recherche de l’entreprise idéale. Avec les fichiers de réseaux comme celui des CRA ou des CCI, les sites internet spécialisés en annonces de reprise d’entreprise et la proportion non négligeable de chef d’entreprise qui compte sur le bouche à oreille et ne communique pas sur leur projet de cession, craignant le discours de la concurrence aux clients et fournisseurs le temps que la transaction se fasse… Le repreneur potentiel ne doit pas manquer d’organisation pour faire le tour des différentes offres et se constituer des éléments de comparaison objectifs qui l’aideront à se décider rapidement si l’opportunité d’une reprise idéale se profile.

« Car il y a une importante disproportion entre le nombre d’entreprises à céder d’une part et la quantité beaucoup plus importante de repreneurs potentiels d’autre part », indique Jean-Jacques Brunet.
En effet, contrairement à une idée reçue largement relayée, le responsable de la formation du CRA considère que le nombre d’entreprises qui seront sur le marché de la transmission dans la décennie à venir tournera autour des 7000. « On parle régulièrement de 700 000 patrons qui vont partir à la retraite dans les dix ans à venir. Si ce chiffre est vrai, l’interprétation qu’on en fait est fausse et ces départs ne représentent pas un potentiel de reprise de 70 000 entreprises par an », explique-t-il en effet.
Pour parvenir à son estimation dix fois inférieure, M. Brunet ne prend en compte que la proportion d’entreprise qui constitue une cible intéressante pour le repreneur moyen en tant que personne physique. C’est-à-dire toutes celles d’au moins 5 salariés auxquelles il retranche la quantité – connue d’expérience – des entreprises qui disparaissent, ainsi que celles qui sont reprises en interne (employés ou membres de la famille).